Rapport de l’Institut Fraser : un signal d’alarme pour le secteur minier québécois

Dans un contexte d’alourdissement réglementaire et administratif, ce recul était inévitable.


ROUYN-NORANDA, Québec, 05 août 2025 (GLOBE NEWSWIRE) -- Le plus récent rapport du Fraser Institute, publié la semaine dernière, révèle une chute brutale du Québec dans le classement mondial de l’attractivité pour l’investissement minier : de la 5e à la 22e position en un an seulement. Ce recul inquiétant survient alors même que les récentes modifications à la Loi sur les mines ne sont pas encore pleinement entrées en vigueur.

Pour l’Association de l’exploration minière du Québec (AEMQ), ce déclassement n’est pas le fruit du hasard. Il reflète les effets combinés d’un encadrement de plus en plus lourd, d’une imprévisibilité réglementaire croissante et de signaux contradictoires envoyés aux investisseurs. Alors que le gouvernement vante publiquement le potentiel québécois en minéraux critiques, les règles se complexifient au point de freiner l’élan d’exploration sur le terrain.

« Parmi les signaux les plus préoccupants, on note la multiplication et l’imprévisibilité des règles, qui font dégringoler le Québec du 17e au 41e rang pour cet indicateur. Quant aux incertitudes entourant la validité juridique des titres miniers — notamment les risques accrus de révocation ou de retrait de territoire —, elles font également chuter la province du 35e au 49e rang. Deux reculs majeurs qui illustrent bien l’instabilité perçue par les intervenants du secteur », déplore Olivier Grondin, président du conseil d’administration de l’AEMQ.

Depuis plusieurs années déjà, les sociétés d’exploration dénoncent un environnement administratif alourdi par la superposition des normes, le manque de coordination entre ministères et la lenteur des processus d’autorisation. La réforme de 2024, loin de corriger ces problèmes, a introduit de nouvelles exigences d’autorisation pour des travaux non invasifs et a accru les pouvoirs discrétionnaires du ministre.

L’AEMQ souligne que cette multiplication des contraintes, sous couvert de meilleures pratiques environnementales, engendre plutôt une perte d’agilité et une diminution de la capacité d’agir. Et pourtant, rien ne démontre que cette complexité réglementaire garantie de meilleures protections écologiques.

« Sans exploration, il ne peut y avoir ni transformation locale, ni création de richesse, ni souveraineté minérale. Si le Québec veut faire partie du futur énergétique et bâtir une filière intégrée des minéraux critiques, allant de l’exploration aux produits finis, il doit impérativement revoir son cadre réglementaire devenu trop rigide pour permettre l’innovation, l’investissement et la découverte qui profite aux PME, aux régions ressources et à l’ensemble du Québec », souligne Alain Poirier, directeur général de l’AEMQ.

À PROPOS DE L’ASSOCIATION DE L’EXPLORATION MINIERE DU QUEBEC (AEMQ)

L’AEMQ est une association professionnelle et industrielle représentant les intervenants œuvrant dans le domaine de l'exploration minière au Québec. Fondée en 1975, l’Association a comme mission de promouvoir l'exploration durable et responsable des ressources minérales du Québec et leur contribution essentielle à l'économie québécoise. Elle rassemble plus de 150 membres corporatifs et plus de 1100 membres individuels. L’Association organise annuellement Xplor, un congrès qui rassemble la filière minérale québécoise.

SOURCE ET RENSEIGNEMENTS :

Ian Clermont
Directeur des communications
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