FedEx Canada tente de priver des personnes immigrantes de leurs droits syndicaux

Les Teamsters dénoncent une manœuvre raciste et moralement inacceptable


CALGARY, Alberta, 31 juill. 2025 (GLOBE NEWSWIRE) -- FedEx Canada tente d’empêcher des travailleuses et travailleurs immigrants d’exercer leurs droits syndicaux fondamentaux.

En réponse à une campagne de syndicalisation menée par la Section locale 362 des Teamsters à l’installation de FedEx à Fort McMurray, l’entreprise plaide devant le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) que les « travailleurs temporaires », comme les étudiants étrangers et les travailleurs étrangers temporaires, ne devraient pas avoir le droit de se syndiquer aux côtés de leurs collègues canadiens.

Le syndicat des Teamsters conteste vigoureusement cette position devant le CCRI.

« L’idée que des personnes immigrantes ayant un statut temporaire ne devraient pas pouvoir se syndiquer est raciste et moralement inacceptable. Peu importe comment une personne est arrivée à travailler chez FedEx, elle mérite d’être traitée avec équité, dignité, et d’avoir les mêmes droits que tout le monde, y compris le droit de se syndiquer », a déclaré François Laporte, président de Teamsters Canada.

Les travailleuses et travailleurs temporaires sont souvent plus vulnérables en milieu de travail, notamment en raison de barrières linguistiques et d’un manque d’information sur leurs droits. Certains peuvent détenir des permis de travail fermés, les liant à un seul employeur. Ces derniers risquent la déportation s’ils perdent leur emploi. Cette instabilité augmente les risques d’abus de la part de leur employeur et renforce le besoin de protection syndicale.

Partout au Canada, les tribunaux de travail reconnaissent régulièrement les étudiants étrangers et d’autres résidents temporaires comme membres admissibles d’un syndicat. À Fort McMurray, chez FedEx, 31 des 52 travailleurs sont soit des travailleurs étrangers temporaires, soit des étudiants internationaux.

Le syndicat des Teamsters se bat depuis des années pour syndiquer FedEx. L’entreprise paye environ 3 $ de l’heure de moins que UPS et Purolator, leurs concurrents syndiqués. Les salariés de FedEx doivent aussi cotiser 3 % de leur salaire à leur régime de retraite, alors que les régimes de retraite d’UPS et de Purolator sont entièrement financés par l’employeur.

Les conditions de travail chez FedEx sont également plus difficiles. On s’attend régulièrement à ce que les employés soulèvent et déplacent seuls des colis de plus de 100 livres, une tâche qui exigerait normalement l’aide d’un collègue chez UPS ou Purolator.

À Fort McMurray, les travailleuses et travailleurs de FedEx ne reçoivent pas d’allocation de subsistance, une compensation pourtant courante dans la région pour aider à faire face au cout de la vie élevé. UPS n’a pas d’installations à Fort McMurray, mais les employés syndiqués à temps plein chez Purolator peuvent recevoir jusqu’à 1 500 $ par mois.

« Notre message aux travailleuses et travailleurs de FedEx est simple : peu importe où vous êtes nés, vous donnez tout pour votre employeur et vous méritez les mêmes salaires, les mêmes protections et le même respect que les autres travailleuses et travailleurs syndiqués de l’industrie. Nous sommes mobilisés partout au pays pour vous aider à obtenir un avenir meilleur. Faites confiance aux Teamsters pour se battre à vos côtés », a ajouté François Laporte.

Teamsters Canada représente près de 135000 travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs d’un océan à l’autre.

Demandes des médias :

Christopher Monette
Directeur des affaires publiques
Teamsters Canada
Cell : 514-226-6002
cmonette@teamsters.ca